Biodiversité - Éducation à la nature

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Eco-contribution des chasseurs

La Fédération Nationale des Chasseurs a créé le fonds éco-contribution via la loi du 24 juillet 2019 dans le cadre de la création de l’Office Français de la Biodiversité. Ce fonds est abondé par deux parties :

  • Les chasseurs ; à hauteur de 5 € par permis validé
  • L’Etat ; à hauteur de 10 € par validation

Cela représente donc une enveloppe nationale d’environ 15 millions d’euros. Ce fonds a pour objectif de favoriser des actions en faveur de la biodiversité : plantation de haies, restauration de milieux humides, suivi d’espèces… Ce dispositif finance uniquement des projets portés par les Fédérations.

Les projets doivent répondre à 5 grands thèmes :

  1. RENFORCER la mobilisation et l’engagement du réseau associatif Chasse et des chasseurs pour la préservation de la faune sauvage et de la biodiversité,
  2. PRESERVER les espaces protégés et restaurer la trame écologique verte et bleue,
  3. PROTEGER les espèces chassables et protégées,
  4. DEVELOPPER la connaissance sur la faune sauvage et la biodiversité et la partager,
  5. AMELIORER l’information et la communication, l’éducation et la formation à la biodiversité.

Collisions « Suivi de la mortalité de la faune relativement aux infrastructures naturelles »

La FDC 58 s’est lancé en partenariat avec le Conseil Départemental de la Nièvre (CD 58) en février dernier dans ce projet dont l’objectif est la résorption des points de conflits entre automobilistes et faune sauvage. A travers celui-ci, nous souhaiterions restaurer les continuités écologiques pour que les espèces puissent circuler plus facilement tout en évitant des accidents de la route.

Cette première année est surtout dédiée à la partie diagnostic (grâce notamment à l’outil Vigifaune) pour identifier les zones accidentogènes prioritaires. Le personnel technique de la Fédération effectuera des prospections sur le terrain, en suivant un protocole dédié. Des pièges photographiques seront également installés, afin d’étudier les passages des animaux. Une fois les zones identifiées, des propositions d’aménagements seront faites au CD 58 pour améliorer ces secteurs.

Base de Données Nationale « Faire évoluer et harmoniser les pratiques de bancarisation et de valorisation des données naturalistes des FDC »

L'objectif de ce projet est de faire évoluer et structurer les pratiques de saisie, bancarisation, visualisation, export et transfert des données.

En effet, les Fédérations essayent d’harmoniser leur système de saisie de données en travaillant avec des logiciels communs.

Comptages « Suivis ICE et gestion durable des populations de Cerf Elaphe et de Chevreuil »

L'objectif du projet est de contribuer à l'atteinte de l'équilibre sylvo-cynégétique grâce à la réalisation des Indices de Changement Ecologiques pour le Cerf élaphe et le Chevreuil réalisé par la FDC 58, ADCGG 58, ONF et CRPF sur le massif des Bertranges, dans le cadre du dispositif partenarial Sylvafaune. Les trois indices sont réalisés dans la Nièvre :

  • Indice d’Abondance : pour les cerfs, comptages nocturnes aux phares en mars et pour les chevreuils circuits réalisés le matin et le soir.
     
  • Indice de Performance : pour les cerfs, mesure la longueur des dagues des daguets sur le périmètre de Sylvafaune lors de l’exposition annuelle des trophées par la FDC et mesure de la longueur de la patte arrière des faons depuis la saison 2018 suite à l’organisation de la campagne de récolte de pattes arrière jeunes cerfs et chevreuils.

Pour les chevreuils, mesure de la longueur de la patte arrière des chevrillards
 

  • Indice de Consommation (pression sur la flore) : plus de 300 placettes/an sont contrôlées avec suivi de l'abroutissement (depuis 2014/2015) : 93 de ces placettes sont analysées par la FDC 58 ; l'ONF, le CRPF et l’ADCGG sont chargés des placettes restantes et en communique les résultats à la FDC 58.

« Création, restauration de mares et de zones humides afin d'améliorer la capacité d'accueil pour la biodiversité des territoires nivernais »

Forte de son agrément au titre de la protection de l’environnement, la Fédération Départementale des Chasseurs de la Nièvre (FDC 58) anime un programme de création/restauration de mares et des zones humides sur l’ensemble du territoire Nivernais.

En réponse à la problématique de l’eau, qui est de plus en plus mise en avant ces dernières années, la FDC 58 agit en faveur des milieux humides grâce à son programme « Une mare pour mon territoire ». En effet, les points d’eau se faisant de plus en plus rares, la biodiversité nivernaise s’en retrouve amenuisée.

Les mares sont avant tout des niches écologiques importantes qui abritent 15 % des espèces protégées. Elles offrent donc refuge, lieu de reproduction, d’alimentation et bien entendu un lieu de vie à de nombreuses espèces. La création de mares attire donc à la fois des espèces protégées et importantes pour la biodiversité mais aussi des espèces « gibiers ».

La FDC 58 assure les fonctions de bureau d'étude :

  • Etude technique,

  • Etude pédologique (caractérisation des zones humides notamment et estimation de la perméabilité des sols),

  • Etude juridique,

  • Evaluation des incidences au titre de Natura 2000,

  • Rédaction du dossier réglementaire (régime de décalration et régime d'autorisation au titre de la loi sur l'eau),

  • Rédaction du cahier des charges pour la phase travaux,

  • Suivi des chantiers,

  • Suivi faunistique et floristique des milieux créés/restaurés.

 

Financement : la Fédération Départementale des Chasseurs de la Nièvre finance ces projets via le fonds Eco-contribution.

Natura 2000 : Certains projets peuvent être financés par des contrats Natura 2000.

  • En 2021, 11 projets de création et de restauration de de mares ont été assurés.

  • En 2022, 17 projets concernant des mares ont été réalisés ainsi que 2 créations de platières à bécassines.

« Développement de la diversification des couverts d'intérêt pour la biodiversité en milieu agricole pour améliorer l'accueil de la faune sauvage »

 

Dans le cadre de la politique visant à développer la chasse du petit gibier, la Fédération Départementale des Chasseurs de la Nièvre souhaite entreprendre de nouvelles actions, en partenariat avec le monde agricole, en vue d’améliorer le potentiel d’accueil, en milieu cultivé, de la petite faune sédentaire de plaine. Ce projet s’inscrit dans un contexte général d’appauvrissement de la biodiversité. Les responsables cynégétiques de la FDC 58, conscients de l’enjeu à court, moyen et long terme, quant à l’avenir de la chasse du petit gibier, souhaitent proposer des solutions, alternatives, bonnes pratiques aux agriculteurs du département de la Nièvre.
A travers ce projet et en collaboration avec les partenaires agricoles et institutionnels, le programme Agriculture et Faune sauvage fut créé en septembre 2019.
Dans ce cadre, un catalogue de mesures « agro-environnementales » dans le département de la Nièvre a été effectué.Des fiches actions regroupant les bonnes pratiques, aménagements simples et aménagements plus lourds ont été réalisées.

« Amélioration de la transparence pour la faune sauvage à titre expérimental sur plusieurs tronçons de canaux particulièrement accidentogènes »

En 2021, la FDC 58 en partenariat avec les Voies Navigables de France (VNF), a démarré un projet visant à limiter le nombre de noyades de la faune sauvage dans les deux canaux traversant le département (Canal latéral à la Loire et Canal du Nivernais). En effet, les berges des canaux sont en palplanches, rendant souvent difficile voir impossible la sortie des animaux. En collaboration avec VNF, il a été décidé de tester des aménagements de type « enrochement ». Cela consiste à découper les palplanches sur 5/6 mètres de large, de décaper la terre sur environ 1 mètre de profondeur et d’ajouter des pierres concassées. Les enrochements ont été choisis pour leur avantage en matière de lutte contre l’érosion dû au fort batillage, de visibilité et de praticité pour la faune sauvage, leur entretien négligeable, leur faible dégradabilité par les nuisibles (ragondins) et leur coût très limité.

Lors de la première année, 6 aménagements ont été réalisés sur le Canal latéral à la Loire sur le bief entre Fleury-sur-Loire et Luthenay-Uxeloup.

Pour la seconde tranche du projet, il a été décidé de réhabiliter d’anciens aménagements créés par VNF il y a plusieurs années (marche transformée en enrochement).
Sur le bief entre Sermoise-sur-Loire et Chevenon, 7 aménagements (dont 5 réhabilitations) ont été créés. Sur le Canal du Nivernais, 3 nouveaux aménagements ont été créés à hauteur de Chevroches et 4 réaménagements à hauteur de Cercy-la-Tour. Soit un total de 14 nouvelles installations.

Pour la troisième année, 4 enrochements ont été aménagés sur le Canal latéral à la Loire à hauteur de Lamenay-sur-Loire.

Après ces trois années de projet, la Fédération a financé 24 aménagements sur les deux canaux nivernais.

En deux ans et demi, 86 chevreuils sont sortis du canal par un de nos aménagements ainsi que 26 sangliers, 8 blaireaux et un chat forestier.

Les résultats montrent une certaine saisonnalité concernant le chevreuil, entre le mois d’avril et le mois d’août. Cette période correspond pour le chevreuil à celle de la territorialité. Le mâle, le brocard, va s’approprier un territoire pour le rut et va donc être amené à se déplacer. En hiver, les brocards utilisent une surface restreinte à l'intérieur de leur domaine vital, alors qu'au printemps, ils effectuent des déplacements de plus grande amplitude. Ils sont donc amenés à traverser différentes barrières physiques comme des routes, des voies ferroviaires ou encore, dans notre situation, des canaux.

La rupture des liens entre la mère et ses jeunes a lieu au mois d’avril/mai. Les jeunes vont donc s’écarter, chercher un domaine territorial. Ce comportement peut entrainer la chute d’individus dans les canaux.
De plus, au printemps, les chevreuils se nourrissent principalement de bourgeons. Certains bourgeons contiennent des substances alcaloïdes, qui sont euphorisantes. Les chevreuils sont alors un peu désorientés. Ce phénomène peut être un facteur expliquant cette périodicité.

« Dénombrements des espèces sédentaires et migratrices dans le cadre des programmes de gestion faune sauvage »

Ce projet concerne les comptages dédiés à la petite faune de plaine ainsi que les migrateurs.

Comptage perdrix via le protocole « battue à blanc sur secteur échantillon » : chaque année lors d’un samedi au mois de mars, 7 secteurs sur la commune d’Alligny-Cosne sont organisées afin de dénombrer le nombre de couples reproducteurs potentiels. Cette journée nécessite la présence de nombreux bénévoles.

Comptage anatidés via le protocole « vague de froid » : le 15 décembre et le 15 janvier de chaque année, des comptages sont réalisés sur le site de Tintury afin de dénombrer les anatidés présents. Les données sont remontées au réseau « Oiseaux d’eau – zones humides » de l’OFB. En plus de cela, la FDC 58 réalise les 15 du mois de novembre, décembre, janvier, février et mars des comptages sur deux sites supplémentaires : le lac de compensation de Pannecière et l’étang de Marvy (nouveauté 2023).

Baguage de la Bécasse des bois : un agent de la fédération devrait être formé bagueur dès l’hiver 2023. Des sessions de baguage sur l’ensemble du département seront donc organisées.

Les comptages lièvres (IK) et les comptages « coq faisan chanteur » ne seront plus financés par l’écocontribution dès 2024.