La Chasse dans la Nièvre

• Bien présent sur l’ensemble du département, le chevreuil a fait l’objet d’une évolution de sa gestion en 2018 avec le passage vers une gestion triennale.

• Le chevreuil est une espèce dont le domaine vital restreint en fait un animal territorial, dont la courbe d’évolution des prélèvements ces dernières années et dont le report d’année en année de la quasi-totalité des attributions démontre une maîtrise des populations.

• Le plan de chasse triennal a le mérite de donner davantage de responsabilité et de souplesse aux territoires, en leur laissant la possibilité de gérer leurs bracelets sur 3 saisons, et éviter ainsi la crainte de dépassement lors de la dernière battue les deux premières années, mais permet également d’accentuer lors de la première saison les prélèvements en raison d’une problématique forestière particulière ou d’une reproduction particulièrement bonne, ou bien de lever le pied si la reproduction laissait des craintes la première année, ou si une épizootie venait à apparaître.

• Pour la période 2018/2021, ce sont 27538 bracelets de chevreuils qui ont été alloués sur l’ensemble des territoires de chasse nivernais. Pour la campagne 2018/2019, 6688 chevreuils ont été prélevés.

• Il occasionne peu de dégâts, si on excepte les sapins de Noël où l’attribution de tirs d’été permet souvent de solutionner les problèmes. A noter également quelques dégâts sur cultures maraichères ou vignes.

• Des comptages réguliers sur des circuits pédestres ou couplés avec les comptages petit gibier au printemps, ainsi que le taux de réalisation permettent d’avoir une idée assez précise de l’évolution des populations.

   

• Bien que présent sur l’ensemble du département, il est géré de manière qualitative sur trois unités de gestion « cerf »: le massif des Bertranges, le Plateau Nivernais et le massif de Moulins-Engilbert qui constituent une zone dite « bleue ». Le reste du département est divisé en deux zones : une zone dite « rouge » où le niveau de population souhaitée du cerf est le plus faible possible et une zone dite « blanche » où l’implantation des grands cervidés n’est pas souhaitée mais où la présence de cerfs coiffés peut être tolérée s’il s’agit de cerfs mâles appartenant aux trois unités de gestion.
• Les attributions lors des demandes de plan de chasse se font donc en fonction des différentes zones, le prix des bracelets variant également d’une zone à l’autre afin que l’aspect financier ne soit pas un obstacle à la politique départementale.
• Les grands cervidés sont gérés à travers un plan de chasse annuel, qualitatif sur les zones bleues et blanches et un plan de chasse uniquement quantitatif sur les zone rouges.
• En 2018/2019, 550 grands cervidés, toutes catégories confondues ont fait l’objet d’un prélèvement, les trophées des cerfs coiffés devant obligatoirement faire l’objet d’une présentation lors de l’exposition annuelle des trophées. Cette exposition permet de juger de la qualité des trophées prélevés et de la gestion effectuée.
• Afin de mieux suivre l’évolution des populations, des comptages sont réalisés chaque année au printemps, qui, couplés avec d’autres indices comme le taux de réalisation ou l’évolution des dégâts, permettent de fixer les attributions de l’année suivante.

Lancée à l’initiative de la FDC 58 en 2013, la démarche SYLVAFAUNE s’est inscrite sur le massif des Bertranges de 32 900 hectares.  Cette démarche concertée et partenariale vise à  donner des moyens aux gestionnaires forestiers et cynégétiques et a pour objectifs de partager un même constat sur la dynamique des peuplements forestiers et des populations d’ongulés et de construire dans la concertation des objectifs partagés.
Cette démarche est discutée et travaillée à travers un comité de pilotage où l’ensemble des partenaires sylvo-cynégétiques y trouvent une place : FDC, ADCGG, ONF, CRPF, Syndicat des propriétaires forestiers, ONCFS, DDT.
Plusieurs jeux de données complémentaires ont été mis en place afin de pouvoir disposer d‘une vision objective de l’évolution des populations de cervidés, en rapport avec le milieu forestier :

• Les données liées à l’abondance de la population : Indice Nocturne pour les grands cervidés, Indices Kilométriques Voiture pour les chevreuils,
•  Les données liées à la performance physique des jeunes individus : poids des faons et longueurs des dagues pour les grands cervidés, longueur de la patte arrière chez les chevrillards,
• Les données liées à l’impact des animaux sur le milieu : indice de consommation pour l’ensemble des cervidés.

Depuis 2017, une exploitation des données est statistiquement possible, ce qui permet d’avoir une vision partagée de l’évolution des populations et de l’équilibre forêt/ongulés.

Le sanglier est l’espèce emblématique de la chasse du grand gibier dans le département de la Nièvre.

Il est soumis à plan de gestion dans le département de la Nièvre, soit sous forme de plan de gestion contingenté, soit sous forme de plan de gestion libre. Seuls les territoires adhérents (et à jour de cotisation) à la Fédération des Chasseurs et conformes aux prescriptions du SDGC peuvent bénéficier de plan de gestion et prélever des sangliers à travers la chasse. Sa déclinaison est précisée chaque année par arrêté préfectoral, suivant les critères définis. Les modalités de gestion par CTL sont définies chaque année eu égard aux prélèvements effectués, aux dynamiques de population et aux dégâts constatés :

• Plan de gestion contingenté

Ce plan de gestion contingenté est composé d’une attribution initiale et de trois attributions correctives. Il permet ainsi d’ajuster les prélèvements potentiels aux populations présentes, aux mouvements de population et aux dégâts agricoles.

• Plan de gestion libre

Le plan de gestion libre peut se décliner de deux manières différentes :

• un plan de gestion libre, avec dispositifs de marquage, décliné par une vente de bracelets à volonté à la FDC,
• un plan de gestion libre, sans dispositifs de marquage. Les contributions financières liées à cette modalité de gestion sont fixées sur les surfaces déclarées par les territoires, avec des montants fixés en AG. L’objectif avec cette modalité est de diminuer significativement les populations de sangliers et les dégâts afférents. De ce fait, toute consigne de tir limitative est proscrite avec cette modalité.

Les prélèvements de sangliers ont atteint leur niveau maximal lors de la campagne 2018/2019 avec 7200 prélèvements effectués.

Le sanglier représente 85% des dégâts de grand gibier indemnisés aux agriculteurs. La gestion de dégâts de gibier est une préoccupation quotidienne de la FDC 58 et des CTL, qui œuvrent, parallèlement aux responsables de chasse, à la protection des cultures, avec la mise ne place en 2019 de protection sur plus de 3250 hectares de cultures sensibles.